lundi 8 mars 2010

VOYAGES ORIENTAUX - 7 mars 2010



Photo AZ

Ce dimanche 7 mars 2010, la compagnie Raqs Nefertiti (Elisabeth, Laurence, Salima, Negar, Valérie et Chantal) a de nouveau présenté son spectacle "Voyages Orientaux", avec la participation de Gudrun Herold, à la salle socio-culturelle d'Eckwersheim. Le public a pu voir ou revoir des chorégraphies déjà présentées par l'association lors du spectacle de juin 2009 et découvrir de nouvelles prestations. Les danses latino-orientales, perses et pharaonique ont emporté les spectateurs dans un voyage aux confins de l'Orient. Entrée spectaculaire de la princesse Elisabeth, double voile magnifié par Salima, ailes d'Isis aux couleurs chatoyantes et danse du sabre magistralement interprétée par Gudrun.

C'est un public conquis qui a longuement applaudi la performance de toutes les danseuses.

samedi 6 mars 2010

Baladi et Saidi


BALADI

Le mot baladi vient de l'arabe et signifie "populaire" (la danse du peuple) mais aussi "mon pays" ou "du pays". Le baladi est la forme traditionnelle de la danse féminine en solo, il est à l'origine de la danse classique orientale.
Danse traditionnelle d’Egypte, le baladi est un véritable moyen d’expression. La danseuse dit à son public : « regarde ma hanche, non plutôt mes épaules, je viens vers toi, oh non, je recule plutôt… »
Le baladi est à l’origine une affirmation de l’identité féminine qui n’a rien à voir avec la séduction. Autrefois, cette danse orientale ne se pratiquait qu’entre femmes. Loin de servir d’outil de séduction, elle était libératrice et même thérapeutique.
Le baladi tire ses origines de l’Égypte, de la Turquie, de la Syrie et de la Grèce. Elles sont reliées au culte des déesses de la fertilité, telle Aphrodite, en Grèce. Dans ces pays, des rituels de danse avaient pour but d’aider les femmes à accoucher. La chute de l’Empire romain et l’influence du catholicisme et des autres religions monothéistes ont diminué les pratiques de vénérations des divinités. La tradition du baladi a toutefois survécu sous la forme du divertissement.
La danse baladi est traditionnellement accompagnée de deux couples d'instruments : soit tabla et accordéon, soit tabla et mizmar.
Une danseuse baladi digne de ce nom a besoin de beaucoup de fantaisie et d'imagination; le baladi d'origine n'étant pas chorégraphié du début à la fin, il montre plutôt des suites enchaînées de mouvements sous des formes différentes. En fait la danseuse baladi improvise.
Le baladi est lié à la terre, au sol, c'est pourquoi il est dansé pieds nus, à plat, rarement sur demi-pointe. Les bras ne dépassent pas le niveau de la tête, le bassin est au centre des mouvements, c'est un style avec beaucoup de mouvements coquets et de contact avec le public.


SAIDI

Le saïdi, littéralement : "du Saïd", est un style de danse pratiqué dans le sud de l'Egypte. A la base, il s'agit d'une danse masculine, celle des bergers de Haute-Egypte, qui utilisaient lors de cette danse un bâton.
En fait, ils ont développé depuis des siècles un art martial appelé "tahtib", toujours enseigné, utilisant ce lourd bâton pour protéger leurs troupeaux des brigands et des bêtes sauvages.
Cette danse s'appelle "raqs tahtib", elle est effectuée de manière évidemment plutôt guerrière par plusieurs hommes qui se défient.
Les femmes ont repris cette danse en la parodiant, et en remplaçant le bâton par une fine canne plus légère. Elles n'ont pas conservé l'esprit guerrier de la danse, mais plutôt un côté malicieux, avec des petits clins d'œil, des coups d'épaule coquins, bref, tout un jeu de séduction avec le public ou ceux qui les regardent danser.
Cette danse féminine s'appelle "raqs el assaya" (danse de la canne).
Le style reste un style rural, donc très ancré dans le sol, avec un centre de gravité très bas, des mouvements de hanches puissants. Une des caractéristiques est aussi une espèce de "rebond" en marchant, alors que dans les autres styles la tête doit rester au même niveau quels que soient les mouvements.
La musique saïdi se caractérise par des mélodies lancinantes, ainsi que par l'utilisation très typique d'un instrument particulier, le mizmar, une sorte de hautbois qui produit des sons suraigus.